Atelier intermédiaire du 24 novembre

organisé dans le salon d’honneur

de la mairie de Fontainebleau

Animation : Antoine Ingold (élu) et Sophie Quief (chargée de mission) de la mairie de Fontainebleau ; Anne Mesguen et Clément Galley (chargées de mission CCE, IEP, UPEC)

L’atelier commence par une présentation des propositions sélectionnées par Anne Mesguen et Clément Galley, à destination de la Mairie et plus largement du territoire de Fontainebleau. L’objectif serait d’obtenir une aide de la Mairie et du territoire pour la mise en place des propositions. Lors de la présentation des propositions, Anne a suggéré des fusions de propositions qui se complètent les unes, les autres, comme celles sur la « Prévention contre le cyberharcèlement » et la « Valorisation des associations engagées contre le cyberharcèlement ». Ces propositions, au nombre de 17, vont pour certaines d’entre elles, être débattues de nouveau par des étudiant.e.s de Licence 1 et de Master 1 de l’IEP de Fontainebleau, dans la salon d’honneur de la Mairie. Les précisions, modifications des propositions sont effectuées sur Decidim. 

Parmis les 17 propositions, les étudiant.e.s présent.e.s à l’atelier, en ont traité 8 différentes, à savoir la “Création d’un conseil de jeunesse Fontainebleau (18-25 ans)”, le “Débat local sur la 5G”, la “Création d’une banque d’outils numériques de seconde main”, “l’Addiction au numérique”, la “Prévention contre le cyberharcèlement”, la “Numérisation des services publics”, les “Ateliers et cours pour les étudiants et les habitants de Fontainebleau pour leur apprendre à réparer leurs outils numériques” et la “Labellisation de fiabilité des informations”. 

Propositions traitées concernant le territoire bellifontain

  • Le Conseil des jeunes  de Fontainebleau (18-25 ans) verrait ses membres élus par référendum, pour un mandat d’une année scolaire (de septembre à mai), avec une rencontre mensuelle. Les sujets débattus par ce conseil de jeunes seraient libres et choisis par ses membres avec consensus. Le conseil pourrait organiser des activités, des événements et saisir le maire en cas de problèmes. Les propositions seraient votées par référendum à échelle locale en accord avec les élus locaux et ses partenaires de la municipalité. Néanmoins, les étudiant.e.s qui ont travaillé cette proposition pensent qu’il serait nécessaire de créer un statut pour ces membres pour leur donner de la crédibilité aux yeux des administrés (adultes, jeunes). Par ailleurs, les lycéens pourraient être consultés, mais pas siéger au conseil de jeunes de manière active, sachant que lors des votes, la majorité est requise. 
  • La proposition sur le “Débat local sur la 5G” a fait l’objet de nombreux commentaires sur Decidim. En effet, il faut différencier les échelles sur lesquelles on se base, premièrement. Si l’on se base sur l’échelle de l’université, il serait nécessaire selon les étudiant.e.s que des intervenants d’opinions diverses sur le sujet, puissent venir et exposer leur vision. Cela aurait pour objectif de permettre aux personnes peu voire non renseignées sur le sujet, de se forger une opinion éclairée. Après cela, le débat serait possible. Cela se ferait donc en 3 temps: une pièce de théâtre, une table ronde d’intervenants sur la 5G et pour finir un débat étudiants, car les premiers concernés. Tandis qu’à l’échelle de Fontainebleau, il serait nécessaire de créer un comité transgénérationnel pour organiser un débat local sur la 5G, en y intégrant toutes les classes d’âge, les élus du conseil de jeunes, les éco-délégués des collèges et lycées, les administrations de Fontainebleau, les opérateurs, ainsi que les professionnels de tous les secteurs concernés. Des réunions de quartier pourraient être mises à l’ordre du jour pour le débat sur la 5G et il pourrait être demandé au conseil de jeunes de communiquer sur l’événement pour informer la population bellifontaine du débat sur la 5G.Pour informer la population bellifontaine, des ateliers pourraient être organisés au théâtre municipal ou dans un local que la mairie mettrait à disposition. Des comptes rendus de conférences et d’ateliers et toute autre information relative au débat sur la 5G seraient mis à disposition sur le site de la mairie ou son compte Instagram. Des affiches et des prospectus ou des articles dans le journal Le Bellifontain seraient disponibles et à la vue de tous, notamment pour ceux qui n’ont pas d’accès aux outils numériques.Toujours pour informer et sensibiliser  les bellifontains de tout âge, 1h toutes les 2 semaines pourraient être dédiées à la présentation des projets de la ville de Fontainebleau dans les collèges, lycées ou établissements d’enseignement supérieur, soit par des élus, soit des professeurs ou encore les éco-délégués. Des interventions d’experts, sous forme de conférences pourraient être organisées dans les collèges et les lycées pour toucher la jeunesse. Par ailleurs, les élus pourraient être formés, par des associations d’experts scientifiques, chargés de créer ces formations. 
  • La proposition de la “Création d’une banque d’outils numériques de seconde main” vise en premier lieu les étudiant.e.s mais pourrait être étendue à l’ensemble de la communauté UPEC. S’agissant de la réparation des appareils, il faudrait recourir aux fablabs locaux, Emmaüs Connect et d’autres associations.  L’intérêt de cette proposition réside dans le fait que les appareils numériques usagers seraient collectés, de les remettre en état et d’en fair bénéficier les étudiant.e.s les plus précaires. Si les appareils sont hors non réparables, il faudrait les remettre dans des filières de recyclage officiellement reconnues. Amender d’ici la fin de la fin de l’atelier  discussion sur les locaux, les partenariats, et recenser le public touché pour cibler les besoins. Pour éviter que les personnes qui souhaitent donner, décident d’aller vendre leur appareils usagés dans des dépôts-vente, il serait préférable de sensibiliser la population sur les retombées que peuvent avoir les dons de matériel numérique pour les étudiant.e.s dans le besoin. Il peut aussi être intéressant de demander aux entreprises bellifontaines, si elles ont du matériel numérique “dormant” et essayer d’obtenir des don “en gros”, car les entreprises renouvellent régulièrement leurs équipements numériques. La mairie de Fontainebleau et Emmaüs Connect pourraient être de bons partenaires pour avoir du poids auprès des entreprises.Dans cet objectif, le public cible pourrait être élargi et bénéficier aux personnes exclues numériquement et en situation précaire. Cela permettrait d’obtenir plus de dons selon les étudiant.e.s qui ont approfondi cette proposition. Pour certain.e.s étudiant.e.s il paraît nécessaire d’avoir des locaux pour ancrer physiquement la démarche. Cela permettra aux personnes d’avoir accès aux informations, sans passer sur internet et s’y perdre. Ces personnes pourront également récupérer les outils numériques.
  • La proposition “Addiction au numérique” nécessite pour les étudiant.e.s de créer un partenariat avec la commune de Fontainebleau et mettre en place des activités sportives avec de l’association sportive de Fontainebleau et des sorties culturelles (partenariat avec l’office du tourisme), faire visiter la ville, organiser des soirées étudiantes (pour créer du lien social). Il faudrait sensibiliser  la jeunesse pour prévenir les addictions et promouvoir les activités extra-scolaires auprès des parents et mettre en avant les grilles tarifaires pour permettre aux enfants d’avoir accès aux activités sportives et culturelles et atelier théâtre où le téléphone est banni. Néanmoins, il est important de cibler le bon public et adapter selon les âges. On peut mettre en place un programme dans les écoles où des experts interviendront dans les écoles et mise en place de permanences d’associations dans les écoles pour la sensibilisation à l’addiction au numérique.
  • Pour la proposition de la “Prévention contre le cyberharcèlement”, les étudiant.e.s proposent de réaliser un état des lieux des associations à Fontainebleau qui travaillent sur le cyberharcèlement, pour ensuite créer un réseau avec les étudiant.e.s et aller dans les écoles pour sensibiliser contre le cyberharcèlement. Pour prévenir le cyberharcèlement, des étudiant.e.s proposent d’utiliser des traceurs dans les collèges, comme aux Etats-Unis, qui fonctionne avec des mots types. Cependant, cela s’apparente fortement à de la surveillance d’État ou d’une entreprise privée. Une police du net pourrait être mise en place. Elle traquerait les formes de récidives (les personnes qui envoient plusieurs messages sur différents réseaux sociaux). Les étudiant.e.s proposent aussi d’organiser une journée ou une demi-journée de formation dans laquelle on ferait intervenir un.e spécialiste, ou alors de faire un cours intéractif pour expliquer le problème, ou encore des associations, qui vont sensibiliser les personnes à Fontainebleau, étudiant.e.s.
  • Pour la proposition de “Numérisation des services publics”, les étudiant.e.s insistent sur le fait d’assurer par apport à l’aide en ligne qui est essentielle. Fermer les sites la nuit apparaît comme une mauvaise idée, puisque le but du  numérique est de permettre l’accessibilité à tous moments. Cependant, la numérisation de tous les services publics pose problème en termes d’accessibilité, dans la mesure où le lien social et physique  est nécessaire, notamment concernant les démarches administratives. La volonté de tout numériser peut de facto exclure de nombreuses personnes qui n’ont pas accès ou ne savent pas se servir de matériel numérique. Il est donc important pour les étudiant.e.s de réserver des jours de présence du personnel administratif de la mairie, pour aider les personnes exclues numériquement, dans leurs démarches administratives. 
  • Pour la proposition “Ateliers et cours pour les étudiants et les habitants de Fontainebleau pour leur apprendre à réparer leurs outils numériques”, les étudiant.e.s proposent de rechercher des associations qui s’y connaissent en réparation d’outils numériques et d’organiser un atelier de réparation pour apprendre à repérer les dysfonctionnements et les réparations des outils numériques par les jeunes eux-mêmes, sur leurs outils numériques. L’idée est d’initier les étduiant.e.s et les bellifontain.e.s à la réparation du matériel numérique et de les sensibiliser à l’éco responsabilité pour réduire l’achat de matériel neuf. Pour les étudiant.e.s, il faudrait trouver et ensuite travailler avec une association ou un collectif de réparation d’outils numériques, qui soit local idéalement. Selon les étudiant.e.s l’UPEC et la Mairie de Fontainebleau devraient créer un partenariat avec l’association/ collectif cité précédemment, pour organiser des ateliers d’apprentissage à la réparations des appareils numériques et aux bonnes pratiques qui permettent d’améliorer la durée de vie des appareils. L’objectif serait de continuer ce partenariat sur les années suivante pour former les nouveaux étudiants et de rendre ces ateliers/formations obligatoires, dès la licence et ouvrir cette formation aux habitant.e.s de Fontainebleau. Néanmoins, ils faudra communiquer sur ces ateliers via le journal de la ville, des panneaux publicitaires, pour les rendre moins “terrifiants” à cause du côté “compliqué” des appareils numériques.
  • Pour la proposition de “Labellisation de fiabilité des informations”, certain.e.s étudiant.e.s pensent que cette proposition pourrait être rapprochée de celle liée à la création d’une application d’une plateforme de fact-checking et de vulgarisation de l’informations scientifique, puisque le fact-checking, c’est la recherche de la bonne information pour un débat sain, infirmé et intelligible.Cependant, la label d’Etat pose un problème. Il existe une certaine défiance vis-à-vis de l’Etat, donc il faudrait trouver/créer un organe indépendant qui créerait le label pour éviter la défiance vis-à-vis de l’Etat. Un label par domaine pourrait être créé. Par ailleurs, il peut être envisageable de former les étudiant.e.s, à travers de courts modules sur les bonnes pratiques à avoir avec les informations sur internet (où trouver l’information, comparer les informations, etc.). Ces modules seraient réservés aux Licences 1 et Masters 1. 

Article réalisé par Clément Galley, M2 ESPG, chargé de mission CCE à l’IEP de Fontainebleau